Les plantes tanniques

Sumac

Stages acétate de fer

Galles du chêne

Galles du chêne

Création d’un nuancier de rouille.

Découpe et peinture au pochoir à l’acétate de fer (soupe de clous).

Réaction de la rouille avec une plante a tanin (sumac, galles du chêne…).

Béatrice Derval Atelier du Colombier La Mure Argens

Le Bogolan est un textile traditionnel en coton, originaire du Mali, dont la fabrication artisanale s’est répandue dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Tissé essentiellement par les hommes et teint par les femmes avec de la boue riche en oxyde de fer et enrichie de décoctions de plantes, il est orné de motifs inspirés des empreintes humaines ou animales et qui composent un vaste répertoire graphique.
Technique d’impression, il est également technique d’expression, manifestation d’un art ancré dans un univers symbolique dont les messages s’adaptent aux nouvelles conditions de la modernité. Autrefois réservé à des usages rituels et porté notamment par les chasseurs ou pour envelopper les morts, il séduit désormais les stylistes et les designers.

Le tannin des plantes, qui permet de rendre les cuirs imputrescibles et imperméables, est également utilisé pour la teinture des étoffes, la fabrication d’encres et la coagulation du caoutchouc.
Nous révélerons un vaste nuancier de gris, marron et noir, en soumettant des plantes tanniques à une réaction à l’acétate de fer (soupe de clous). Nous découvrirons ainsi la mystérieuse grenade dont l’écorce est utilisée en teinture dans tout le pourtour méditerranéen, les galles du chêne (excroissance provoquée par la piqûre d’un insecte, Cynips quercusfolii L.), les feuilles d’eucalyptus, de noyer et de châtaigner ainsi que celles du sumac des corroyeurs (Rhus coriaria L.).